Si je devais n'en garder qu'un, ce serait celui là :
Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent d'Adele Faber et Elaine Mazlich
C'est LE livre qui rend la vie de famille plus harmonieuse et épanouie :
- en répondant à la question : " Pourquoi se quereller avec les enfants quand il est possible de faire autrement ? "
- et surtout en expliquant " comment ? "
Ses auteurs, deux américaines : Adele Faber et Elaine Mazlish travaillent sur la communication enfants-adultes depuis les années 70. Elles se basent sur leur expérience de mamans + l'enseignement de leur mentor le Dr Haim Ginott.
Little W avait un peu plus d'un an, quand une amie m'a parlé de ce livre dont le programme m'a intriguée autant qu'il m'a fait rêver. Faber et Mazlish y enseignent des " habiletés ".
Une fois acquises, ces "habiletés" vous aident à ne plus vous sentir - en tant que parent - comme :
- celui qui ordonne trop souvent
- celui qui se fâche trop souvent pour faire avancer sa tribu
- une famille au bord de la crise de nerf aux moments critiques
Mais au contraire :
- à mieux communiquer en famille
- à favoriser la coopération de vos enfants
- à les faire grandir, en les rendant confiants et autonomes
Tout cela, sans pour autant :
- abandonner le cadre et les limites que vous avez choisis pour leur éducation
- ni prendre sur vous, envers et contre tout, dans les moments critiques
Un vaste programme ? Oui ! Mais qui est présenté d'une manière tout à fait abordable et facile à lire. J'ai été tout de suite happée par cet ouvrage pour 3 grandes raisons :
La première >>> J'ai trouvé au fur et à mesure les réponses à mes interrogations
- et surtout, les « habiletés » que je mettais en œuvre fonctionnaient la plupart du temps
- à double titre : à la maison, au quotidien, avec mon petit garçon + lors des ateliers culturels que j'anime avec des enfants d'écoles primaires que je ne vois parfois qu'une seule fois
- cela vous intrigue ? je vous raconte dans 2 paragraphes, 2 habiletés que j'utilise régulièrement
La deuxième >>> C'est un livre qui se lit à 2
- pour faire les jeux de rôle destinés à mieux comprendre comment vos enfants se sentent dans telle ou telle situation
- je l'ai lu avec mon mari. On choisissait un moment où on se sentait disponibles tout les deux. C'étaient de vrais moments de réflexion et d'échange
- vous pouvez tout aussi bien le lire avec une amie ;)
La troisième >>> C'est une approche sur le long terme
- le livre se lit tranquillement, chapitre par chapitre, avec une pause entre chaque pour « laisser reposer »
- je suis contente de l'avoir commencé quand Little W était tout petit, cela m'a permis d'intégrer tranquillement les fondamentaux et de relire régulièrement quelques chapitres depuis
- mais vous pouvez bien sûr le commencer avec des enfants plus âgés, il n'est jamais trop tard ;)
Pour rendre les choses plus concrètes, voilà, comme promis, 2 exemples d'habiletés que je mets régulièrement en œuvre :
- dans ces 2 situations, je n'ai vraiment rien inventé
- j'ai appliqué "bêtement" 2 habiletés décrites et expliquées par Faber et Mazlish
La première >>> Au lieu de nier les sentiments, nommer les sentiments de l'enfant
" Parce qu'en entendant les mots qui disent ce qu'il est en train de vivre, l'enfant se sent profondément réconforté "
Little W a très envie d'enlever ses chaussures lui-même au retour de nos balades. Il n'arrive pas encore à défaire les lacets tout seul et souvent, après quelques tentatives il se met en colère.
Avant Faber et Mazlish : je lui aurais probablement dit « Ce n'est pas grave je vais t'aider », pensant ainsi l'apaiser. Il m'en aurait certainement voulu de ne pas voir combien ça lui tenait à cœur de le faire lui-même. Il aurait certainement continué à pleurer. Et je me demande comment on se serait sorti de cette situation ?
Après Faber et Mazlish : j'essaye de comprendre et nommer ce qu'il vit « Tu te sens vexé parce que tu aurais voulu défaire ce lacet toi même ? ». Il me répond «oui » en me tendant son pied et en arrêtant de pleurer. Je défais le lacet, il enlève lui même sa chaussure. Nous poursuivons nos petites activités.
La deuxième >>> Au lieu d'utiliser la logique et les explications, utiliser l'imaginaire pour offrir à l'enfant ce qu'il souhaite
" Parce que le simple fait que quelqu'un comprenne combien on désire quelque chose rend parfois la réalité plus facile à supporter "
Les ateliers culturels que j'anime dans une école primaire ont lieu à midi. Quand les enfants arrivent, certains ont si faim qu'ils ont du mal à penser à autre chose qu'à l'heure de la cantine.
Avant Faber et Mazlish : je leur aurais probablement dit « Tu ne manges pas dans si longtemps que ça, il n'est que midi. Je suis sûre que le week-end, chez toi, tu manges au moins à midi et demi ». Ils m'en auraient certainement voulu de ne pas les comprendre et se seraient sentis encore plus affamés et focalisés sur l'heure du déjeuner qui tarde à arriver.
Après Faber et Mazlish, je leur dis « Ah oui, tu te sens affamé, tu as une faim de loup et tu voudrais manger tout de suite. D'ailleurs, que voudrais tu manger, tu imagines une énorme assiette de quoi ? » La plupart du temps, ils répondent « des friiiiites » et se sentent ensuite prêts à démarrer l'atelier, qu'ils suivent jusqu'au bout sans reparler de la cantine.
Ça vous parait incroyable ? Ça vous intrigue comme cela m'a intriguée ?
- essayez !
- bien sûr, comme dans tout apprentissage, il y a des moments de tâtonnement, certaines habiletés demandent plus d'entrainement que d'autres
- mais il y a des chances pour que vous finissiez par vous demander, vous aussi, comment vous n'y aviez pas pensé avant ?!
Et vous, c'est quoi le livre qui a changé votre vie de maman ?